17 juin 2006
Poursuites judiciaires contre un fabricant d'équipement de vidéosurveillance
La pratique de certains parents américains, qui placent des caméras vidéo cachées à leur domicile afin de surveiller les baby-sitters pendant leur absence sera bientôt testée devant un tribunal à la suite d'une plainte déposée par une "nanny" espionnée à son insu. Les parents inquiets se servent de ce stratagème afin de détecter de possibles abus de violence à l'égard de leur progéniture, et des caméras miniaturisées sont d'habitude placées dans des magnétoscopes ou des ours en peluche. En octobre 2003, une gardienne d'enfant fut accusée publiquement d'avoir brutalement secoué un enfant de cinq mois placé sous sa responsabilité, et les images furent diffusées par de nombreux médias télévisés aux États Unis. À la suite de ces accusations, elle passa plus de deux ans en prison en détention préventive. Récemment, les procureurs chargés de monter le dossier d'accusation contre elle ont laissé tomber toutes les charges, réalisant que les images étaient filmées à intervalles de plusieurs secondes et non en continu, ce qui accentuait l'impression de violence. Par ailleurs, des examens médicaux avaient démontré l'absence de blessures de l'enfant. La babysitter injustement accusée vient de porter plainte contre la société Tyco Fire & Security, une multinationale de 90.000 employés au chiffre d'affaire annuel de 11.5 milliards de dollars, qui sera certainement beaucoup plus solvable en cas de victoire que la famille l'ayant faussement accusée. La résistance contre les technologies de surveillance est un sujet encore trop peu étudié, malgré l'organisation de plus en plus systématique des défenseurs des libertés individuelles et leur travail de sensibilisation dirigé vers la population.
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