De nombreux progrès restent encore à accomplir dans le domaine de l'efficacité du contrôle des passagers. Des enquêteurs du Government Accountability Office américain (un organisme de contrôle budgétaire dépendant du Congrès) ont ainsi conduit des tests d'octobre 2005 à janvier 2006 en essayant d'introduire à bord d'avions commerciaux des pièces détachées pouvant servir à la fabrication en vol d'une bombe (technique qui a déjà été employée par des terroristes Tchétchènes). Le résultat est sans appel:
Sur 21 aéroports testés, tous ont échoués! Ni les équipements onéreux ni les individus chargés de la sécurité n'ont réussi à détecter les composants des engins explosifs qui avaient été achetés dans le commerce à partir de 'modes d'emplois' librement disponibles sur Internet.
Rien de nouveau: des tests conduits durant la période de noël 2001 (soit une période de vigilance maximale) par le ministère des transports américains dans 32 aéroports ont démontré un taux d'échec de 48% des services de contrôle des passagers à détecter des bagages à main dangereux: 70% des couteaux, 60% des engins explosifs et 30% des armes à feu introduits par les équipes chargées d'évaluer incognito la sécurité des aéroports n'ont pas été détectés.
La conclusion que l'on peut tirer de ces chiffres est que les mesures actuelles sont certainement suffisamment efficaces pour empêcher des individus déséquilibrés d'introduire des armes ou des produits dangereux à bord des avions, mais que des terroristes entraînés et déterminés conservent un certain avantage, du seul fait du nombre de voyageurs qui doivent être contrôlés quotidiennement et de la contrainte de fluidité des déplacements qui s'impose aux transporteurs aériens et aux exploitants d'aéroports.
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