Le sociologue de Harvard Robert Sampson vient de livrer dans le New York Times du 11 mars 2006 les premiers résultats d'une recherche sur les liens entre les flux d'immigration et les statistiques de la criminalité aux États-Unis au cours des quinze dernières années.
Aux explications traditionnelles qui attribuent la décroissance du crime aux USA à une efficacité accrue de la police (modèle new yorkais), à la croissance économique, à l'incarcération d'un nombre toujours plus important de délinquants, à la légalisation de l'avortement dans les années 1970 ou à la diminution de la consommation de crack, Sampson et ses collègues proposent un facteur additionnel qui est celui de la relance de l'immigration légale et illégale (et particulièrement hispano-mexicaine).
Leur étude montre en effet que les immigrants de première génération commettent 45% moins d'actes violents que les américains de 3ème génération, et que ceux de deuxième génération en commettent 22% moins. Le facteur protecteur vis-à-vis de la criminalité semble être étroitement associé au regroupement géographique des immigrants dans des quartiers ethniquement homogènes . Ces résultats vont à l'encontre du sens commun qui veut que les immigrants participent directement à la croissance de la criminalité, et sont par ailleurs accompagnés d'une perception de criminalité accrue au sein de la population dans les sondages réalisés au cours de la même recherche.
11 mars 2006
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