Les révélations du Chicago Tribune (reprises dans Le Monde) sur la facilité avec laquelle il est possible de se procurer les noms, les adresses et les numéros de téléphone d'agents de la CIA sous couverture illustrent à quel point les bases de données du secteur privé contiennent des informations que nous souhaiterions parfois garder confidentielles. Plus de 2500 agents auraient ainsi été identifiés par le journal en interrogeant les bases de données commerciales utilisées par les entreprises de service afin d'évaluer la solvabilité de leurs clients potentiels (leur "histoire de crédit").
Ces bases de données qui sont aussi utilisées par les services de marketing direct des entreprises pour identifier de nouveaux clients potentiels agrègent des informations sur le passé financier, professionnel et parfois médical de millions d'individus, et sont accessibles à la consultation par tout un chacun pour quelques dizaines de dollars. Si même les agents de la CIA sont incapables de maintenir leur couverture face au marché ouvert de l'information que constitue l'Internet, nos chances de maintenir un semblant de vie privée face à la prolifération et à la dispersion de nos données personnelles (les fragments de notre identité) semblent des plus minces.
13 mars 2006
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