L'institut SITE vient de mettre en ligne la traduction d'un document circulant sur les sites internet de groupes terroristes affiliés à Al Qaeda mettant en garde leurs membres sur les risques liés à l'interception de leurs communications électroniques et sur les précautions à prendre afin de maintenir la confidentialité de leurs messages. Ce guide recommande l'utilisation systématique d'un serveur proxy (qui ajoute un degré de sécurité supplémentaire aux connexions à internet), met en garde contre la barre d'outils de Google (un petit programme installé sur l'ordinateur de l'utilisateur qui permettrait d'accéder aux informations stockées dans celui-ci à distance), conseille d'utiliser des logiciels de détection et de désinstallation de programmes espions (les spywares), d'éviter d'utiliser les fournisseurs d'adresses de courriel basés en Arabie Saoudite qui sont exposés à un contrôle beaucoup plus drastique que leurs homologues occidentaux, etc...
Dans un article connexe publié aujourd'hui dans le Washington Post, un expert de l'antiterrorisme américain affilié à la Rand Corporation explique comment les groupes terroristes et les services de renseignement se livrent à un jeu du chat et de la souris électronique permanent: en effet, lorsqu'il est apparu aux membres d'Al Qaeda que leurs courriers électroniques faisaient l'objet d'interceptions de la part de la NSA, ils ont modifié leurs stratégies et ont partagé les mots de passe permettant d'accéder aux comptes de courriels facilement créés sur Yahoo, Hotmail ou GMail. Les messages n'étaient ainsi plus échangés d'une adresse à une autre, mais rédigés comme brouillons, puis consultés par les personnes à qui ils étaient destinés sans jamais être expédiés.
Comme on le voit, les terroristes gardent quelques longueurs d'avance sur les parlementaires chargés de voter les lois encadrant les activités des services de sécurité.
13 avril 2006
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