Deux articles illustrent les nombreux ratés que connait la lutte contre la terrorisme menée par le gouvernement américain, malgré les discours optimistes de l'administration Bush:
Le premier dresse un profil de l'entreprise SAIC, qui est l'un des principaux fournisseurs de service aux agences de renseignements et au Pentagone. Elle fait travailler 43.000 employés, dont la moitié disposent d'une côte de sécurité, et son chiffre d'affaire pour l'année 2003 était estimé à 4.7 milliards de dollars. Sa désorganisation (et celle de ses clients) est en partie responsable du fiasco de deux programmes majeurs informatiques du FBI (Virtual Case File) et de la NSA (Trailblazer), qui ont dû être abandonnés aprés des centaines de millions de dollars d'investissements. L'article évoque d'ailleurs une proposition de loi exigeant que les agences de renseignement spécifient chaque année les tâches sous-traitées au secteur privé et les ressources déployées par les fournisseurs privés pour atteindre les objectifs fixés.
Le deuxième article, publié par le New York Times aujourd'hui révèle les conclusions d'un rapport de l'Inspecteur général du Department of Homeland Security, portant sur la base de données des sites potentiellement exposés à des attaques terroristes. Outre le fait que certains états peu peuplés aient repertorié dans cette base de donnée jusqu'à deux fois plus de sites sensibles que des cibles géographiques naturelles comme New York ou la capitale fédérale, le rapport se pose la question de la pertinence de certaines "infrastructures" incluses dans la liste: on y retrouve notamment des marchés aux puces, des foires agricoles, des maisons de retraites, des stands de crème glacée ou même une fabrique de pop-corn en Indiana. Le propriétaire de cette dernière, un Amish, est bien en peine d'expliquer pourquoi son entreprise se trouve répertoriée dans cette base de données, si ce n'est que son produit est lui aussi susceptible d'exploser!
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