La ville de Washington vient de se doter d'un réseau de capteurs acoustiques destinés à détecter et à localiser des coups de feu de manière instantanée. Cette technologie développée par l'entreprise Shotspotter utilise un réseau de capteurs de la taille de pots de peinture dissimulés sur le toit d'immeubles pour trianguler la position géographique de coups de feu. Ce système permettrait aux policiers d'arriver sur les lieux suffisamment rapidement pour augmenter leurs chances d'arrestation d'un suspect et les chances de survie des victimes, et tout particulièrement dans des quartiers sensibles où la routine de ce genre d'événement n'entraîne pas systématiquement d'alertes téléphoniques de la population à la police. Si d'autres villes ont déjà adopté cette technologie, le fait que cette expérimentation soit subventionnée par le FBI et qu'une évaluation positive permette d'envisager une généralisation à d'autres quartiers et d'autres villes risque de ne pas laisser les investisseurs insensibles. Le coût pour équiper une ville de la taille de Washington serait de plusieurs millions de dollars.
Une nouvelle forme de surveillance sonore, qui complèterait l'omniprésente surveillance visuelle des caméras vidéos, est-elle en train de voir le jour? Si les capacités actuelles de Shotspotter semblent incapables de reconnaître une voix dans la masse ou d'isoler une conversation distante, on doit bien avouer qu'une telle possibilité devient envisageable, et qu'il faudra peut-être bientôt faire attention aux paroles que l'on prononcera en public.
23 octobre 2006
Un réseau de capteurs acoustiques à Washington
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