Une dépêche parue dans Le Vif nous apprend que les voitures de police belges seront progressivement équipées d'une boîte noire appelée "Fleetlogger" (en bon français!). Cet outil permettra d'identifier les chauffeurs de chaque véhicule à l'aide d'un badge personnalisé, et de récupérer les paramètres de conduite en cas d'accident ou de poursuite automobile non justifiée. Les données enregistrées comprennent notamment la vitesse du véhicule, les freinages, l'utilisation des signaux visuels (girophares ou lumières bleues) et sonores (sirènes), ou encore les distances parcourues.
S'il est utilisé à son plein potentiel par les gestionnaires policiers et les responsables des affaires internes, un tel outil pourrait constituer un puissant moyen de contrôle des pratiques policières de poursuites rapides, qui sont à l'origine de nombreux accidents et mettent souvent inutilement en danger la vie des personnes poursuivies, des policiers et des autres usagers de la route. Qui plus est, cette technologie pose un dilemme éthique intéressant aux défenseurs des libertés individuelles qui s'opposent systématiquement à toute forme de surveillance: des exceptions doivent-elles être faites lorsque le sujet de la surveillance est un représentant de l'État et que cette surveillance est en mesure d'éviter ou de dévoiler des abus qui sans elle, seraient passés inaperçus?
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1 commentaire:
Surveiller le travailleur (de l'état) à des fins répressives est-ce la solution pour le motiver ? Pourquoi ne pas simplement opter pour l'aspect préventif et/ou formatif et ensuite si nécessaire répressif ? Les policiers belges sont-ils d'abord présumés coupables ?
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