01 septembre 2007

DCS 3000 et Red Hook

Ces noms de code désignent les systèmes de surveillance téléphonique mis en place par le FBI au cours des dix dernières années, au coût de 10 millions de dollars. Dans un article très documenté, le site Wired explique dans le détail les capacités d'interception des communications en temps réel utilisées par le FBI. Ce tour de force (faire la lumière sur un tel programme) est possible grâce aux lois américaines sur l'accès à l'information, qui ont permis à des associations de protection des droits individuels et de la vie privée d'obtenir des documents de travail émanant des services du FBI chargés de développer ces outils de surveillance.

Ces systèmes d'écoute sont capables d'intercepter des communications téléphoniques filaires, mobiles, ainsi que les messages texte (SMS). Pour pouvoir être activé en temps réel, un tel outil nécessite d'accéder directement aux standards téléphoniques des grandes compagnies de télécommunication américaines, en vertu de la loi CALEA (votée sous l'administration Clinton). Les conversations peuvent être relayées à n'importe quel bureau du FBI ou directement sur le terrain aux équipes de surveillance physique, et la localisation des téléphones cellulaires servant à passer les appels est également disponible immédiatement.

Parmi les documents mis en ligne, l'un d'eux fait mention de déplacements à Ottawa pour faire la démonstration du système aux alliés canadiens (p. 33), et révèle l'existence d'un groupe de travail nord-américain (NAWG) dont le logo comprend le blason du Service Canadien du Renseignement de Sécurité (p. 111). Il se pourrait donc que le Canada soit équipé de la même technologie.

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