Deux chercheurs de l'Université Berkeley, en Californie, sont en train de développer un prototype de caméra de surveillance intelligente qui respecterait la vie privée des personnes filmées. Le principe est de superposer numériquement une tâche blanche sur les visages des individus qui circulent dans le champ de vision, afin qu'il soit impossible de les identifier. La technologie, qui en est à son stade initial, nécessite que les individus portent un gilet réflecteur jaune qui peut être facilement identifié par l'ordinateur, ce qui facilitera considérablement le travail de ce dernier. L'objectif final est que les machines rendent systématiquement flous les visages de tous les passants, et que la possibilité de lever ce voile d'anonymisation soit réservée à la police ou aux tribunaux dans certaines circonstances rigoureusement définie (acte de vandalisme par exemple).
D'autres centres de recherche US travaillent sur des technologies identiques, comme le Laboratoire multimédia d'analyse de l'information de l'Université du Kentucky, qui développe des solutions alternatives où les informations d'identification sont séparées du flux des images enregistrées.
Ces initiatives nous rappellent que la technologie offre de nombreuses possibilités, aussi bien dans le domaine de la surveillance que dans celui de la protection de la vie privée, et qu'il revient aux politiques de l'encadrer et de la façonner autant que de prendre acte de ses avancées, au risque de nous déposséder de nos prérogatives de gouvernance.
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