L'association américaine EPIC (Electronic Privacy Information Centre) vient d'obtenir par le biais de la Loi sur l'accés à l'information des documents venant corroborer les inquiétudes sur les risques d'erreurs que recèlent les listes de surveillance des passagers aériens. Ces dernières contiennent les noms de terroristes et de criminels recherchés par les forces de police et les services de renseignement. Elles recèlent plus de 200.000 noms qui sont comparés avec les listes de passagers transmises par les compagnies aériennes, afin d'interdire de vol les personnes suspectées de terrorisme ou de crimes connexes. Bien entendu, les homonymes des personnes figurant sur ces listes, à tort ou à raison d'ailleurs, souffrent souvent des imprécisions et des nombreuses inexactitudes qu'elles recèlent.
Les documents obtenus par l'EPIC de la part de l'agence de la sécurité du transport aérien (TSA) montrent ainsi que ces erreurs n'épargnent pas les employés du gouvernement américain participant activement à la lutte contre le terrorisme. Le site Wired détaille ainsi le profil de certains voyageurs qui ont fait l'objet de contrôles approfondis, malgré l'immunité qu'est censée leur procurer leur emploi: on y trouve des agents secrets disposants d'habilitation secret défense et top secret, de hauts gradés militaires voyageant avec des billets réservés et payés par l'armée américaine, de diplomates du Département d'État, ainsi que des employés de compagnies aériennes voyageant en tant que passagers... En tout, près de 28.000 personnes auraient déposé une plainte formelle auprès de la TSA afin de faire retirer leur nom de la liste en question, sans que l'on sache exactement combien y sont parvenues. On peut imaginer que si de nombreuses personnes font l'objet d'un contrôle inutile, d'autres qui figurent légitimement sur la liste ne devraient pas avoir de mal à se faufiler à travers les mailles du filet électronique.
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